Le parrainage d’un candidat pour l’élection présidentielle n’est pas un acte anodin.

J’avais, avec beaucoup d’autres parlementaires, annoncé dès le lendemain de sa désignation par les primaires de la Belle Alliance Populaire, que je me tiendrais en retrait de la campagne de Benoît Hamon, tant le programme qu’il proposait me semblait éloigné de mes convictions et de mes engagements.

Construit sur l’opposition radicale au travail réalisé durant ce quinquennat et n’en retenant rien de bon, le programme de Benoît Hamon présentait en outre, sur des sujets fondamentaux – le rapport au travail, le « 49-3 citoyen », les institutions – des écarts majeurs avec les conceptions revendiquées jusqu’alors par le Parti Socialiste.

L’accord avec EELV et Y. Jadot – ratifié par moins de 8 000 personnes ! – a encore amplifié cet écart : arrêt du nucléaire dans 25 ans, arrêt des grands projets d’infrastructure (dont le Lyon-Turin), non-respect des règles de déficit public …

Autant de questions, non débattues, hâtivement tranchées, qui ne peuvent pour moi être le programme présidentiel d’un socialisme réformateur, protecteur pour les Français, créateurs d’emploi , et Européen.

J’ai donc décidé de ne pas parrainer cette candidature porteuse d’un programme selon moi inadapté à la situation de la France.

Je n’ai pas non plus parrainé d’autres candidats car je n’ai pas souhaité donner d’arguments à ceux qui seraient tentés de mettre sur le compte de tiers le peu d’engagement provoqué par la campagne de Benoît Hamon.

Je saurais en revanche, le moment venu, formaliser mon soutien au seul candidat qui pourra demain créer les conditions de l’échec du Front National et de sa candidate.

Je saurais m’engager aux côtés de celui qui proposera aux Français de construire une majorité de progrès rassemblant le plus grand nombre et offrant à la France, dans la continuité du travail entrepris, le vrai destin d’une nation moderne, européenne et progressiste.