J’ai rencontré, ce jeudi 12 septembre 2013, à l’Assemblée nationale, le directeur des affaires publiques du groupe Bayer, Monsieur François THIBOUST, afin d’évoquer avec lui les enjeux liés à l’industrie chimique. Bayer est un groupe international dont les cœurs de métiers se situent dans les secteurs de la santé, de l’agrochimie et des matériaux hautes performances. L’intéressé m’a fait part de ses craintes concernant le domaine de la recherche française. En cause, non pas le principe de précaution lui-même, mais son application, trop restrictive. Résultat, la France, qui était à la pointe des sciences et de l’innovation, est, depuis une quinzaine d’années, dans une logique de protection absolue, qui bloque et fait régresser la recherche. Aussi, juge-t-il aujourd’hui nécessaire de faire évoluer les points de vue en la matière afin que la France réinvestisse le secteur de la recherche.

Pour ma part, je pense, comme beaucoup d’industriels de la chimie, que notre pays doit, plus encore qu’il ne le fait déjà, « libérer les talents » et devenir, comme il a su l’être par le passé, le berceau des sciences et de l’innovation. Là aussi, il faut sans doute lever des contraintes et des freins qui se sont installés au fil du temps dans les esprits et dans la règle, retrouver le gout du risque, et encourager les entreprises afin que celles-ci se sentent soutenues et confortées dans leurs investissements pour l’avenir.