Le problème grave du chômage chez  jeunes concernant l’Europe tout entière;

Le Président de la République la majorité socialiste en fait un enjeu prioritaire.

Le constat de la situation dramatique du chômage des jeunes européens fait l’unanimité. Alors que la montée en qualifications des jeunes est un enjeu de compétitivité, le chômage frappe l’ensemble des jeunes, y compris les plus diplômés d’entre eux. Or, la persistance du chômage en sortie de formation initiale, parce qu’elle dévalorise les qualifications, risque de se traduire en hausse durable du chômage structurel, pénalisant ainsi la croissance future de l’Europe, ce qui pourrait affaiblir la solidité de la zone euro.

Au niveau européen, deux propositions ont suscité beaucoup d’intérèt : l’initiative pour l’emploi des jeunes, validée par le Conseil européen des 7 et 8 février 2013, et l’initiative franco-allemande  « New Deal for Europe » pour la jeunesse et l’emploi des moins de 25 ans, lancée le 28 mai 2013.

La crise confirme la surexposition des jeunes, dont le taux de chômage représente plus du double de celui des adultes ( 22,8% contre 10,6% en 2012). En février 2013, le chômage touchait plus de 5,7 millions de jeunes de moins de 25 ans dans l’UE 27, soit 196 000 jeunes de plus en un an.

Mais, au-delà, ce sont 7,4 millions de jeunes de 15 à 24 ans qui étaient sans emploi et qui ne suivaient ni études ni formation.

 Face à la montée historique du chômage des jeunes en Europe, les pouvoirs publics se sont mobilisés dès le début de la crise pour y apporter des réponses. Mais l’aggravation des effets de la crise a suscité de nouvelles initiatives, notamment au niveau européen, pour accélérer la mise en oeuvre des actions en faveur des jeunes.

L’objectif principal des initiatives européennes doit être d’aider davantage les pays plus touchés par le chômage des jeunes. Afin d’atteindre cet objectif, trois approches pour la répartition des nouveaux financements, en faveur de l’emploi des jeunes, sont comparées : approche 1 « FSE », qui consiste à répartir les financements par chacun des Etats membres ; approche 2 « effet de la crise au niveau des Etats membres » sur le chômage des jeunes ; approche 3 « effet de la crise au niveau des régions » sur le chômage des jeunes ;

 Deux conclusions peuvent être tirées de cette analyse :

  1. Au regard de l’objectif de solidarité en direction des pays les plus frappés par le chômage des jeunes, on peut classer les trois approches de répartition des financements selon l’ordre suivant : L’approche 3 «  effet de la crise au niveau des régions » est celle qui permet d’atteindre le mieux cet objectif. L’approche 2 « effet de la crise au niveau des États membres » permet d’atteindre cet objectif tout en concernant l’ensemble des pays de l’UE ( à l’exception de l’Allemagne et de l’Autriche). Toutefois, l’effet démographique, qui est défavorable à la Grèce et au Portugal, devrait être corrigé. L’approche 1 « FSE » a des effets redistributifs plus limités, car les financements restent proportionnels aux enveloppes actuelles du FSE et ne tiennent pas compte de l’acuité du chômage des jeunes.

  2. Au-delà de l’enjeu de solidarité, la question de l’efficacité de ces financements doit-elle aussi être posée ?

C’est dans cette perspective qu’il est nécessaire de créer un fonds européen pour l’emploi en faveur des jeunes (FEE).