La Commission des Affaires Économiques de l’Assemblée nationale auditionne ce jour le Ministre du Redressement Productif Arnaud Montebourg, sur les 34 plans de reconquête industrielle.

Après dix ans de désindustrialisation (600 000 emplois industriels détruits), le gouvernement remet la question industrielle au cœur du débat économique et du redressement de la France. L’idée a pour but de hisser au meilleur niveau de la compétition mondiale les filières françaises les plus prometteuses.

Au terme d’un an de travail conduit au sein du Conseil national de l’industrie (en lien avec les pôles de compétitivité, les chefs d’entreprises et les partenaires sociaux), le gouvernement a déterminé 34 filières où la France a déjà un temps d’avance.

Les 34 projets sont concentrés dans trois grands secteurs : la transition énergétique et écologique ; la santé et l’économie du vivant ; le numérique.

  • La transition énergétique et écologique avec la rénovation thermique des bâtiments, les réseaux électriques intelligents, la « voiture pour tous » consommant 2 litres aux 100 km, le TGV du futur, l’avion électrique, l’autonomie et la puissance des batteries, les véhicules à pilotage automatique, etc.
  • La santé et l’économie du vivant avec le plan hôpital numérique pour développer l’offre industrielle française dans la santé, le projet « dispositifs médicaux et nouveaux équipements de santé », le plan e-Education, etc.
  • Le numérique avec la nanoélectronique, les objets connectés, les services sans contact, la cybersécurité, le cloud computing, le projet big data, etc.

Chaque plan sera animé par un chef de projet, issu dans la majorité des cas, du monde industriel et économique. Les chefs de projet constitueront des équipes avec des représentants de l’Etat, fixeront les objectifs et définiront les partenaires à associer et les financements à solliciter, notamment dans le cadre des Investissements d’avenir.

Les 34 plans s’appuieront sur plusieurs dispositifs soutenus ou déjà lancés par l’Etat : le plan d’Investissements d’avenir, la Banque publique d’investissement, la Caisse des dépôts, les pôles de compétitivité.  Tous les six mois, le Premier ministre vérifiera l’état d’avancement des projets.

Parmi les résultats espérés, le gouvernement table, à horizon dix ans, sur 480 000 emplois préservés, renforcés ou créés. Les 34 projets transverses représentent 45,5 milliards d’euros de valeur ajoutée, dont près de 40 % à l’export.

Nouvelle France industrielle LGV du futur