L’Union européenne a adopté ce jeudi 8 décembre, une nouvelle « directive air » plus stricte que celle en vigueur qui datait de 1999.

Ce nouveau texte législatif que les Etats membres devront respecter prévoit d’abaisser les plafonds nationaux d’émissions des principaux polluants générés par l’industrie, les transports, l’énergie et l’agriculture.

Ce durcissement des mesures antipollution devrait permettre de réduire, d’ici à 2030, d’un peu moins de la moitié l’impact sanitaire de la pollution de l’air par rapport à ce qu’il était en 2005. Il n’est pas inutile de rappeler que selon le dernier rapport sur la pollution de l’air de l’Agence européenne de l’environnement les concentrations en particules fines étaient responsables en 2013 de 467 000 morts prématurées en Europe.

Bien sûr, cette nouvelle directive aurait pu être encore plus sévère et contraignante sur les seuils et les polluants, mais Etats membres sont désormais obligés de présenter à la Commission, d’ici mars 2019, un plan de lutte contre la pollution, montrant comment ils entendent atteindre les nouveaux objectifs. Des plans qui devront s’appuyer sur des consultations publiques, permettant aux citoyens de faire valoir leur opinions.

Cette annonce – et ce post – pourraient être considérés comme de la provocation alors que de nombreux pays européens sont touchés par un pic de pollution de grande ampleur et que la raffinerie de Feyzin a connu hier un incident technique l’obligeant à “torcher”.

Mais outre le fait qu’un torchage est toujours préférable à un accident aux conséquences dramatiques, cette annonce vient rappeler que les décisions politiques, pour être efficaces, doivent s’inscrire dans la durée.

Le détestable panache émis par la raffinerie a provoqué des railleries et des commentaires définitifs des grand-lyonnais contraints à la circulation alternée le 9 décembre. Mais ils auraient tort d’oublier que cette date du 8 décembre est une étape supplémentaire sur la voie d’une meilleure protection de notre environnement.

Même si une directive européenne se voit moins qu’une flamme à la torche…