Il y a des années qu’on préférerait oublier.

Des années dont il faudrait se souvenir avant de se lancer dans d’insouciants voeux de nouvel an.

2015 : Chalie Hebdo, Hyper-Casher, Saint-Quentin-Fallavier, Thalys Amsterdam-Paris, Les terrasses de Paris, le Bataclan…

Aurions-nous dû, l’année dernière, à la même époque, faire preuve de plus de retenue dans nos “bonne année” lancés à tout va ? Aurions-nous dû exprimer moins d’optimisme, témoigner de moins d’espoir, de plus de réserve pour un avenir que nous n’imaginions pas aussi tragique ?

Des questions sans réponse puisqu’on ne refait pas le passé. Mais on peut l’analyser, tenter de le comprendre et tirer des pistes pour l’avenir.

Les agressions dont la France a été la cible ont toutes eu pour objectif de détruire notre modèle, notre société, notre République. Le résultat fut diamétralement opposé. Notre société ne s’est non seulement pas désintégrée, mais elle a retrouvé ce qui la fonde, elle a redécouvert ses valeurs et s’est rassemblée comme jamais autour d’elles.

Un rassemblement que n’entachent même pas des résultats électoraux qui me déçoivent. Car le débat démocratique, les confrontations d’idées, la compétition politique, c’est sans doute ce qui exprime le mieux ce sur quoi notre civilisation est fondée. Jamais finalement, cette idée de République inventée en France il y a plus de 200 ans n’aura été aussi moderne et porteuse d’espoir.

2015 sera mémorable pour un autre évènement majeur. A Paris, au sommet mondial de la COP 21, un accord a pu être trouvé entre près de 200 chefs d’état pour sauver notre planète d’un réchauffement nocif. Un accord qui intervient après des années de tergiversation, de doute et reculades. Un accord planétaire pour l’avenir de l’espèce humaine, ce n’est pas rien !

C’est cet espoir d’un monde sauvé par les hommes des défis qu’ils se sont eux même fixés qui me permet de vous souhaiter très sincèrement, à toutes et à tous, une merveilleuse nouvelle année 2016.