Inscrite dans la loi de refondation de l’École de la République du 8 juillet 2013, la réduction des inégalités sociales et territoriales est l’une des priorités du Gouvernement. La réforme de l’éducation prioritaire présentée jeudi le 16 janvier 2014 par Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale, comprend 14 mesures-clés définies autour de 3 axes : des élèves accompagnés dans leurs apprentissages et dans la construction de leur parcours scolaire,  des équipes éducatives formées, stables et soutenues, et un volet sur environnement scolaire. Un référentiel est élaboré pour permettre aux équipes d’exercer pleinement leur liberté pédagogique en s’appuyant sur des repères solides et fiables.

Donner la priorité à la jeunesse, c’est donner le meilleur à tous les enfants de France, et cela quels que soient leur milieu social, leur quartier, leur origine. L’objectif est la réduction à moins de 10% des écarts de maitrise des compétences entre les élèves de l’éducation prioritaire et les autres en affectant l’argent public là où il est le plus efficace.

Dans le détail, le volet pédagogique aidera les enseignants à travailler autrement et à accompagner tous leurs élèves en faisant de l’éducation prioritaire le lieu privilégié de l’innovation pédagogique, le volet ressources humaines viendra soutenir et stabiliser les équipes éducatives par une revalorisation des indemnités d’exercice spécifique, un grand plan de formation continue et une valorisation du parcours en éducation prioritaire dans la carrière. Enfin, le volet scolaire assurera le développement d’un cadre propice aux apprentissages en associant davantage les parents à la vie de l’école ou encore en doublant le nombre  d’assistants de prévention et de sécurité dans les collèges.

Concrètement, dès la rentrée 2014, dans le 1er degré, 2355 ETP (Équivalent Temps Plein) d’enseignants seront créés afin d’accompagner l’augmentation des effectifs, de poursuivre la mise en place des dispositifs de réussite pour les élèves les plus fragiles et de mettre en œuvre la première étape de la réforme de l’éducation prioritaire. Dans le second degré, 1986 ETP de professeurs supplémentaires viendront abonder les dotations horaires globales des établissements, concentrés dans les zones d’éducation prioritaire.

Dans l’Académie du Rhône, ce sont donc, 264 postes dans le 1er degré qui seront créés, et 155 postes supplémentaires seront affectés dans le second degré. Aussi, le ministre de l’Éducation nationale, a souhaité qu’un effort tout particulier soit effectué en direction des emplois de « vie scolaire ». Indispensable au bon fonctionnement de l’Éducation nationale, 6 postes seront créés dans notre académie.

Après des années de suppression de postes, ces moyens renforcés tant dans le premier que dans le second degré réaffirment la détermination du gouvernement à accélérer le redressement du système éducatif français, dont la dernière étude PISA en a montré l’urgence.