J’étais dimanche invité par les responsables de l’association Feyzinoise Dar El Salam à la pose de la première pierre de leur futur lieu de culte. Plus de 10 ans auront été nécessaires à cette association pour trouver un terrain, déposer une demande de permis de construire et réunir les fonds pour mener à bien leur projet. Les travaux devraient commencer prochainement et offrir à la communauté des musulmans de la commune un lieu de culte qui leur permettra enfin de pratiquer leur religion dans des conditions dignes et décentes.

Depuis la loi de séparation de l’église et de l’Etat, les pouvoirs publics et les représentants des différents cultes ont l’obligation de respecter une certaine “ignorance polie”, chacun s’interdisant de s’exprimer dans le domaine de l’autre.
Pour autant je porte une attention toute particulière aux initiatives qui se sont développées dans certaines communes pour trouver les conditions d’un dialogue. A Marseille par exemple, les responsables religieux des principales familles spirituelles présentes sur le territoire se réunissent autour du Maire de manière informelle mais régulière. Sans entrer dans un dialogue inter-religieux, ces rencontres favoriseraient l’entente et la compréhension entre tous les habitants, quelles que soient leur origin­e, leur culture ou leur religi­on. Une initiative qui à mon sens gagnerait à se généraliser.