Hier soir, je présentais mes vœux pour l’année 2014 aux militants et sympathisants de la 14eme circonscription du Rhône à Vénissieux. Vous trouverez ci-dessous le discours que j’ai prononcé dans lequel il était important de rappeler l’action du gouvernement durant l’année écoulée.

« Mes Cher(e)s Ami(e)s,

Bienvenue à Vénissieux ; vous voyez que les socialistes et leurs ami(e)s peuvent y être bien accueilli(e)s … je siégeais hier, au comité que le 1er Ministre installait pour régler la fiscalité des entreprises ; le Député UMP qui représentait son groupe demande la parole et commence à dire que, enfin, le gouvernement se rend compte qu’il faut alléger les charges des entreprises, baisser les impôts, tailler dans les dépenses de l’Etat et que c’est pas trop tôt, depuis 24 mois … c’est 24 mois de perdu.

Non mais allô quoi ! des fois on rêve mes ami(e)s à Paris ; je n’ai pas pu me retenir et vous savez, pour un jeune Député, ce n’est pas facile de prendre la parole devant une table où vous avez pêle-mêle la moitié du gouvernement, les partenaires sociaux au plus haut niveau, les Présidents des Assemblées et un vaste aéropage de hauts fonctionnaires.

Mais le problème c’est que ces types-là, ils se croient tout permis si vous les laisser dire ! je me suis donc jeté à l’eau comme on dit.

J’ai commencé à rappeler à mon collègue UMP que son propos était vraiment fort de café, qu’il voudrait qu’en 18 mois – pas 24 – on ait déjà fini de réformer la France, stopper les déficits, alléger les charges, baisser les impôts.

Mais au fait, ils ont fait quoi pendant 10 ans ? En 5 ans seulement Sarkozy a creusé un trou abyssal de 600 Md d’euros. Vous ajoutez Chirac, à eux deux, ils ont planté un drapeau de 1000 Md d’euros ! et quand on est arrivé aux manettes en Juin 2012, le budget était parti pour un déficit de plus de 5 %, soit plus de

70 md de trou à nouveau. Et ces gens-là veulent nous dire comment faire.  

Alors oui, on écope, faut un peu de temps ; nous avons rectifié d’urgence le budget 2012, on continue à freiner en 2013 à – 3,9, on poursuit en 2014 à – 3,4. Et quand le Président de la République dit – 50 Md d’économie à trouver dans le budget de l’État d’ici à 2017, c’est juste pour être à 0, comme promis. Alors que l’UMP veut nous donner des leçons et nous dire comment faire franchement, ils ne se rappellent plus ce qu’ils ont fait pendant 10 ans ! l’UMP, c’est l’union de la mémoire perdue !

Alors s’il vous plaît, quand vous en croisez, rafraîchissez leur la mémoire, et rappelez leur que les intérêts de leur dette pèse le même poids que le budget de l’éducation nationale. Sans leur dette, on pourrait multiplier par deux le nombre de professeurs ou baisser de 10 % les impôts pour tous !

Alors oui, on ne va pas assez vite, pas assez fort, pas assez bien, pas assez haut … Oui, bien sûr, mais je vous assure que le boulet dont ils ont lesté notre pays est lourd, très très lourd, faramineusement lourd … pourtant, il faut bien le tirer. Et cela ne nous a pas empêché de faire pleins d’autres choses.

Je voudrais juste vous en rappeler quelques-unes, pour 2013 :

Ça y est, la banque publique d’investissement est en place et opérationnelle, et ça marche, pour soutenir nos entreprises et permettre de favoriser leur développement au travers de la mise en place de 34 filières industrielles. En 2013, l’Assemblée Nationale a voté en outre, et je suis fier d’en être un des artisans, un fond de retournement de
350 M€ qui permet d’intervenir directement auprès des entreprises rentables mais qui ont des difficultés de trésorerie et qui manquent de fonds propres.

C’est par exemple 10 Md€, grâce à ce fond, qui ont pu être apportés pour sauver Kem One, dossier sur lequel nos amis communistes considèrent que nous n’avons rien fait … eux, ils ont manifesté … nous on a sauvé la boîte !

L’éducation : deux rentrées consécutives sans classes occupées, nulle part … pourquoi à votre avis ? Un plan de recrutement sans précédent, 10 000 professeurs nouveaux par an, alors que les autres en avaient supprimés 80 000 ! et des professeurs formés, avec les nouvelles écoles supérieures du professorat, toutes fermées par Sarkozy.

Vous trouvez normal vous qu’on puisse imaginer confier l’éducation de nos enfants à des gens qui n’ont même pas appris comment faire ? Moi, non.

Et les rythmes scolaires ! Ah là là … quel cirque ils nous font avec les fameux rythmes scolaires. Monsieur Copé, qui a appelé les Maires à boycotter leur mise en place, à faire la grève, à la désobéissance civile … le jour même où il lançait son appel, il faisait délibérer le Conseil Municipal de sa bonne Ville de Meaux pour la création d’un centre superviseur de vidéo surveillance à 15 M€ destinés à coordonner l’action de ses 150 policiers municipaux !

l y a 50 000 habitants à Meaux. Moins qu’à Vénissieux. De qui se moque-t-on ? Oui, il faut des policiers. Les socialistes créent d’ailleurs 1 000 nouveaux postes par an là où les autres en avaient supprimé 9223 ces 5 dernières années. Mais faut pas pousser !

Les rythmes scolaires c’est 150 € par an et par enfants pour les communes, et les enfants, tous les enfants, peuvent enfin faire du sport et des activités culturelles toutes les semaines. C’est quand même une vraie bonne chose. Et leur temps d’apprentissage scolaire est meilleur, le matin.

C’est bon pour les enfants et c’est bon pour la France ; vous avez vu, avec le célèbre classement PISA, à quel point elle était engagée sur la pente glissante d’un système éducatif malade et détérioré, dont les résultats se dégradaient. Nous avons redonné du bon temps scolaire aux enfants et maintenant nous travaillons sur les programmes.

Prenons un autre domaine, l’emploi. Non, nous ne sommes pas parvenus à inverser, comme nous l’espérions, la courbe du chômage. Mais entre 2007 et 2012, 700 000 emplois industriels ont été détruits … Un drame, un vrai séisme, pour les salariés bien sûr, mais aussi pour les entreprises qui ont disparu, fermé, rayées de la carte. Nous avons inversé la courbe du chômage pour les jeunes, depuis 8 mois consécutifs : ce sont 25 000 jeunes de moins inscrits à pôle emploi, qui démontre le succès des emplois d’avenir. Même chose pour les adultes entre 25 et 50 ans, où la courbe du chômage est inversée depuis le début du 4ème trimestre.

Ce n’est en revanche malheureusement pas vrai pour les + de 50 ans, qui subissent plus que les autres une situation de l’emploi qui reste tendue.

Mais quand les autres étaient au pouvoir, c’était jusqu’à 30 000 chômeurs de plus par mois. Nous sommes désormais à – de 10 000. Et je peux vous dire que c’est un combat quotidien, pied à pied, avec tous ceux – patrons, syndicats, collectivités, investisseurs, pouvoirs publics … tous ceux qui le veulent bien sûr !

Et parallèlement en 2013, nous avons durci le droit du travail, contre les licenciements boursiers ; j’ai personnellement suivi le texte qui interdit une nouvelle situation comme celle d’Arcelor à Florange et qui oblige désormais les propriétaires d’un site industriel à anticiper les mutations et, s’ils doivent fermer, à rembourser les aides accordées par l’État et les collectivités.

Un autre domaine où nous n’avons pas été inactifs, la solidarité :

Une réforme des retraites, difficile, mais réussie, sans mettre des millions de personnes dans la rue, qui prend enfin en compte la pénibilité du travail !

La lutte contre la précarité au travail, avec la sur-taxation des CDD

La revalorisation des plafonds de couverture santé qui permet à 750 000 français supplémentaires de bénéficier d’une complémentarité santé.

Et comme certains disent que nous n’avons rien fait non plus pour réformer la société, nous avons quand même trouvé le temps :

D’interdire le cumul des mandats, inscrit depuis 20 ans dans le programme des socialistes,

D’obliger la publication des patrimoines à toutes celles et ceux qui ont une responsabilité publique,

De voter le mariage pour tous,

D’adopter un très beau texte sur l’égalité Hommes / Femmes,

D’augmenter de 30 000 le nombre de jeunes en service civique,

D’instaurer la parité dans l’élection des conseillers généraux (8 % des femmes jusqu’à présent !).

Ah puis, j’allais oublier … nous avons voté une belle loi sur l’organisation des Métropoles en France, avec notamment la création, avancée institutionnelle majeure, de la métropole de Lyon. La différence avec les autres c’est que nous, quand nous luttons contre le millefeuille, nous le faisons intelligemment, sans mettre le pays à feu et à sang.

La Métropole de Lyon est une grande avancée institutionnelle qui supprime un niveau de collectivité sur l’aire géographique lyonnaise. Cela va faciliter la vie à tout le monde ! Je n’ai toujours pas compris pourquoi certains avaient peur ; peur de se faire enlever quoi, prendre quoi ?

Ce n’est pas le sujet, sauf bien sûr à vouloir commodément, constamment, taper sur le Gouvernement encore et encore ; c’est tellement plus simple, plutôt que de réfléchir de façon responsable à la façon dont, demain, les communes devront bien articuler leur action avec celle de la Métropole. Le repli sur soi, le refuge dans son pré carré, derrière ses murs, est tout sauf une façon intelligente, moderne, économe de gérer la cité contemporaine. Tant pis pour ceux qui s’abandonnent à cette facilité, les électeurs jugeront.

Bon, vous voyez que nous n’avons pas rien fait. Et encore, je vous passe les détails.

Votre serviteur, à titre personnel cette fois-ci, collabore à quelques grands chantiers :

A Paris,

Je suis désormais responsable des Député(e)s socialistes de la commission des affaires économiques,

Je participe aux travaux de deux groupes de travail : 1 sur l’impact des gaz de schiste, l’autre sur l’évaluation du coût nucléaire civil,

J’anime un groupe de travail parlementaire sur la filière chimie,

Je viens d’être nommé, par le Président de l’Assemblée Nationale comme Député, membre du groupe de travail pour la remise à place de la fiscalité des entreprises,

Et j’entame ma mission de rapporteur du projet de loi sur l’économie sociale et solidaire dont pas moins de 7 commissions sont saisies.

je connais quelques Député(e)s qui ont, semble-t-il dans un passé récent, été moins actifs …

Quant au plan local, j’ai bien sûr travaillé activement avec le Préfet et ses services, avec les Ministères, sur les situations d’entreprises en difficultés.

J’ai beaucoup reçu, j’ai beaucoup écouté aussi, et je peux vous dire que mon action, celle de la majorité, est écoutée, critiquée bien sûr, mais plus souvent qu’on ne le pense, également comprise. »

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